Edito du 9 août 2013

La volatilité des prix n’a pas de sens unique ! Depuis 2007, nous avons entendu parler de volatilité essentiellement pour désigner les hausses de prix. Avec les nouvelles récoltes de céréales et d’oléagineux en forte hausse on ne parle plus que de baisse de prix. La loi fondamentale de l’offre et de la demande produit autant d’effets à la baisse qu’à la hausse. La réalité est qu’entre les prix les plus hauts de la campagne dernière et ceux de la nouvelle récolte nous perdons près de 100 €/t sur le blé et le maïs et 200 €/t sur le tourteau de soja. Pour les céréales les moins chères comme le maïs, le seuil de rentabilité sera parfois atteint au niveau de la production. A l’opposé, les éleveurs vont pouvoir baisser le coût des aliments et retrouver des marges positives. Les industriels de l’alimentaire ont besoin de reconstituer leurs marges. Vont-ils y parvenir en maintenant leurs prix de vente à la distribution ou en s’accaparant les baisses de coûts de productions des éleveurs ?