Edito du 7 décembre 2015

Dans un espace de libre échange comme celui de l’Union Européenne, les marchés des produits animaux n’échappent pas à la loi de l’offre et de la demande. C’est le cas notamment des viandes de porc, de bovin, du lait et des œufs. Lorsque la production est excédentaire, la baisse de prix est quasi-inévitable, d’autant plus, qu’il s’agit de denrées périssables. Rétablir les équilibres suppose alors des décisions courageuses.  En fait, seules deux solutions sont réellement efficaces : développer les exportations, ou baisser la production de manière rapide et significative (NB : la même réactivité doit être possible dans l’autre sens pour relancer la production). Ces décisions peuvent apparaitre brutales sous certains aspects, mais elles constituent la règle chez nos grands compétiteurs. D’autres solutions moins rudes, peuvent être mises en œuvre également, mais elles ne font que différer le problème. Ainsi, le retrait de marchandises du marché et le stockage d’intervention ne font que prolonger la période de prix bas lorsque les stocks reviennent sur le marché.