Edito du 31 Octobre 2016

Après 7 années de négociations, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA) a été signé avec un certain empressement ce weekend. Les Belges ont fait pression pour obtenir le droit d’activer une clause de sauvegarde en cas de déséquilibre sur les marchés agricoles. On peut s’étonner qu’ils soient les seuls à avoir formulé cette revendication. L’accord de libre-échange se traduit par la suppression des barrières douanières et une élévation du niveau de concurrence sur les marchés. Les fonctionnaires européens rassurent le monde agricole en mettant en avance l’exception obtenue sur les viandes bovines et porcines pour lesquelles le Canada devra certifier une production sans hormones et sans ogm pour exporter vers l’UE. Au global, c’est bel et bien un environnement concurrentiel plus rude pour les entreprises et l’accord sera gagnant pour l’agriculture européenne, si et seulement si, se développe une vraie stratégie d’exportation des produits alimentaires vers le Canada. Les canadiens seront réactifs pour conquérir les marchés européens et ils pourront compter sur l’aide de leurs voisins américains bien souvent associés dans leurs entreprises.