Depuis le début de l’été, les marchés de matières premières agricoles sont quasi exclusivement animés par les questions qui affectent l’offre. On peut le comprendre tant les prévisions de production ont été réduites. Malgré tout, le monde va produire autant, voire plus, de céréales et d’oléagineux que l’an passé. Bientôt, la fin des récoltes fera passer les marchés d’une influence dominante de l’offre à celle de la demande. La préoccupation principale des opérateurs sera de retrouver le niveau de demande que nous avions avant la crise sanitaire. D’ailleurs, tous les bilans d’offre et demande prévisionnels ont intégré un retour à un niveau de consommation normal. A ce jour, seule la Chine envoie des signaux clairs de reprise de consommation (ou de reconstitution de stocks ?). Les pays occidentaux maintiennent une politique de précaution qui bride la reprise économique et fait grandir les interrogations sur la consommation.