Edito du 30 Août 2021

Les ressources céréalières dans le monde seront restreintes pour la deuxième année consécutive. Selon les statistiques de l’Usda, les stocks de céréales en fin de campagne chez les grands exportateurs représenteront 9.3% de leur consommation annuelle (9.6% l’an passé). Lorsque tous les bilans offre/demande sont sous tension, on s’aperçoit que la Chine et la Russie se distinguent dans la gestion des stocks de sécurité. Ces deux pays sont peut-être les seuls à avoir une véritable politique de sécurité alimentaire. La Chine devrait détenir 50.7% du stock mondial de blé, soit 95.7% de sa consommation annuelle, et 69.6% du stock mondial de maïs soit 67.4% de ses besoins annuels. Certes, les stocks chinois peuvent être contestés, mais les proportions restent élevées. La Russie a un rôle déterminant dans l’approvisionnement du monde en blé meunier, puisqu’elle détient le premier rang des exportateurs. Mais elle privilégie d’abord l’alimentation de sa population et pour cela, elle n’hésite pas à réguler ses exportations en adoptant des lois (taxes sur exports, limite quantitative,…). Les russes conserveront donc un stock de blé à hauteur de 25% de leur consommation annuelle. Mais que dire de l’Europe, dont les stocks de blé tomberont sous les 9%, comme ceux du maïs, et où aucune mesure n’est prévue contre des niveaux encore plus bas !