L’accord de Paris sur le climat semble pousser la France vers une stratégie économique ayant pour objectif l’exemplarité écologique. Les interrogations sur les conséquences économiques sont de plus en nombreuses, à l’image du mouvement de contestation qui s’amplifie contre les hausses de taxes sur les carburants. Le secteur agroalimentaire, fortement dépendant des transports routiers, va subir une envolée des coûts logistiques sans pouvoir faire appel à une alternative. En effet, le fret ferroviaire est à l’abandon et le transport maritime se limite aux hinterlands portuaires, alors que les activités agroalimentaires sont réparties sur l’ensemble des campagnes. La distorsion de concurrence avec nos voisins européens ne peut que s’aggraver, ainsi que la compétitivité de nos produits à l’exportation. A défaut d’inventer des alternatives sérieuses avant de taxer, l’exemplarité écologique risque de nous conduire au désastre économique.