Le nouveau budget de la PAC, devant s’appliquer à partir de 2023, sera accompagné d’une énième réforme dont les principes se discutent actuellement. La France prépare son plan stratégique national (PSN) et on peut être assuré qu’il réservera une place encore plus large aux fonctionnaires de l’agriculture. La particularité du plan français va porter sur la relance des productions de protéines végétales afin de diminuer les importations de soja, et donc de réduire la déforestation au Brésil. Voilà un argument qui peut avantageusement servir une campagne électorale ! Pour ce faire, on envisage de réduire les aides couplées à l’élevage de bovin allaitant pour les réattribuer aux producteurs d’oléoprotéagineux. Ainsi, on espère démultiplier la production des graines françaises pour alimenter les élevages. Mais à quel coût ? Avec la nécessité d’un traitement technologique pour améliorer la digestibilité des protéagineux, le prix du point de protéine atteint vite les 14 €. Or il ne dépasse pas 9 € avec le tourteau de soja au prix d’aujourd’hui. L’élevage ne risque-t-il pas de payer deux fois la facture ?