Edito du 29 Mars 2016

Les difficultés économiques dans le secteur de l’élevage sont ressenties dans toute l’Europe, avec des cris d’alarmes d’éleveurs plus ou moins forts selon les pays. Une telle situation suscitait autrefois la réactivité de la Commission Européenne et sa pleine implication pour proposer des solutions et pousser les chefs de gouvernement à un consensus sur les actions à conduire. L’attitude de la Commission apparaît aujourd’hui passive, se contentant d’activer les mesures prévues par les règlements. Il est vrai qu’elle a cédé une grande part de son pouvoir au profit du Parlement Européen. Ce dernier est certes une instance démocratique mais c’est aussi un terrain où les déchirements politiques prévalent bien souvent sur le bon sens économique. L’Europe apparaît comme paralysée face aux crises, elle pousse les Etats à agir sans elle. L’exemple éloquent en la matière est la mesure annoncée par le commissaire à l’agriculture consistant à donner la liberté à chaque pays de remettre en place un système de quotas laitiers.