La création variétale basé sur la technologie OGM se poursuit dans le monde. L’UE suit le mouvement en accordant régulièrement des autorisations d’importation et de mise à la consommation de nouvelles variétés OGM, particulièrement en maïs et en soja où nous sommes grand importateur. C’est en quelque sorte devenu une routine, sans que personne ne croit utile de saisir l’occasion pour relancer le débat sur l’intérêt de développer la culture des plantes OGM en Europe. On se prive d’une source de progrès appréciable pour la compétitivité des productions et on se rassure en pensant pouvoir canaliser l’agressivité des mouvements écologistes. Ainsi, l’UE est devenue un grand marché de consommation des produits OGM tout en s’interdisant de les produire. Pour atténuer l’hypocrisie de la situation, les dirigeants politiques donnent parfois des aides à certaines filières de production conventionnelles. C’est le cas du « plan protéines » en France. Depuis le début des années 2000, ce plan a pour objectif de construire une alternative pour contrer les importations de protéines OGM. Les résultats sont très peu commentés et pas toujours mesurés. Pourtant, il y a des mesures annuellement bien documentées et non contestées, par exemple la surface de protéagineux cultivée. Les intentions de semis sont données à 112 000 ha pour 2025 alors que nous étions proche des 700 000 ha dans les années 1990. Que s’est-il passé ?