L’agriculture russe continue son développement à un rythme effréné depuis la mise en place de l’embargo alimentaire entre la Russie et l’Europe. Les récoltes céréalières atteignent des records et avec une production de blé proche de 75 Mt, la Russie devrait prendre la tête des pays exportateurs cette année (30 Mt). L’élevage progresse également à l’image de la production porcine en hausse de 13.5 % sur les 10 premiers mois de l’année. L’Etat favorise les investissements dans la sélection et la génétique porcine. Un tel développement comporte aussi des risques sanitaires et l’arrivée de la peste porcine dans le sud de la Russie pourrait causer de gros dégâts. Outre les pertes en élevage, la région pourrait connaitre des complications pour exporter ses céréales. Mais, les crises sanitaires provoquent souvent une flambée des prix qui bénéficient aux éleveurs des zones indemnes. C’est le cas actuellement avec le retour de la grippe aviaire et le marché des oeufs en France, mais le risque demeure important car la pandémie est proche.
