Edito du 27 Septembre 2021

La hausse de prix de l’énergie est impressionnante et c’est un puissant moteur pour générer de l’inflation. Le pétrole a progressé de 89% en un an (75.7 $/b contre 40 $/b), le tarif règlementé du gaz progresse de 57% depuis janvier dernier, alors que la hausse sur le marché mondial atteint 300%. Parmi les multiples raisons de ces hausses, celle qui est systématiquement invoquée est la reprise économique post-covid et l’obligation de faire tourner les usines à plein régime afin de reconstituer les stocks en tous produits. Une autre raison toute aussi importante est spécifiquement européenne. Elle concerne la perte d’indépendance énergétique de l’Europe. En réduisant la production d’électricité nucléaire en Allemagne puis en France, l’Europe a démultiplié soudainement ses achats de gaz, modifiant, ainsi, l’équilibre mondial de l’offre et de la demande. Les industries les plus grandes consommatrices d’énergie, comme celle des engrais, ou de la chimie, touchent leur limite de rentabilité au point, même, que certaines se mettent à l’arrêt. Il va devenir difficile de qualifier de durable l’ère post-covid qui s’amorce !