Edito du 27 Mai 2024

La Chine est en passe de devenir un acteur majeur dans les biotechnologies végétales. Elle vient d’accorder une autorisation de commercialisation et de culture à une variété de blé OGM résistant à l’oïdium. Le délai d’obtention de l’autorisation, extrêmement court, témoigne de la volonté des Chinois de vulgariser les technologies dites OGM et Crispr. En moins de six mois, les autorisations à la consommation et à la culture de nouvelles variétés ont été supérieures à celles accordées par l’UE sur dix ans. Il s’agit de créations variétales de maïs, soja, blé et coton, réalisées par des entreprises chinoises. Le gouvernement chinois encourage le développement des biotechnologies en vue d’augmenter la production de ses ressources alimentaires pour plus d’autosuffisance. Il compte utiliser sa puissance de premier importateur de matières premières agricoles pour vendre les nouvelles semences chinoises aux pays producteurs du « Sud Global ». La diffusion du progrès génétique, accompagnée des innovations en produits phytosanitaires pourrait connaitre un nouvel élan à travers le monde grâce à la Chine. L’Europe se retrouve bien seule au monde avec son refus de cultiver des semences OGM. Elle encourt un énorme risque de rupture de productivité et de compétitivité avec le reste du monde.