La montée en puissance de l’influence écologiste au sein du parlement européen ne présage pas un assouplissement des contraintes environnementales pour les agriculteurs. Ceux trop proches des villes seront de plus en plus invités à adopter un modèle de production bio. Quant aux autres, dans les campagnes, ils devront apprendre à produire avec deux fois ou trois fois moins de pesticides. Les gains de productivité vont devenir difficiles et rien ne garantit la compensation par le prix. D’autant que les grandes puissances concurrentes vont poursuivre leurs investissements dans le progrès technique et continuer d’alimenter les marchés avec des prix bas, y compris les marchés européens, aussi longtemps que les accords de libre-échange seront en place. Ainsi, le « gap » d’efficacité économique risque de se creuser davantage entre nous et le reste du monde, mais ça c’est de l’économie, pas de l’écologie !