L’impact du conflit Russo-Ukrainien sur les marchés reste globalement important. La décision récente des occidentaux, d’augmenter le niveau d’armement de l’Ukraine, constitue une escalade de plus. Elle tombe au bon moment pour servir les opérateurs des marchés céréaliers en recherche de facteurs haussiers. Il est vrai que cette guerre fait peser un risque réel sur les exportations ukrainiennes et sur le trafic maritime en Mer Noire. Par conséquent, il est normal que les marchés s’en préoccupent. Le fonctionnement d’un marché est basé sur des données objectives, comme l’état de l’offre et de la demande. Il intègre aussi des données plus subjectives, comme les risques climatiques, géopolitiques, financiers, sanitaires… Les opérateurs analysent en permanence les informations afin d’anticiper les conséquences d’un risque identifié. Ce travail d’anticipation constitue le moteur de la volatilité sur les marchés. Le risque est souvent exagéré par intérêt d’un groupe d’opérateurs pour faire monter ou baisser les cours. Dans le cas présent du conflit Russo-Ukrainien, personne ne niera la réalité du risque sur le flux d’exportation de céréales ukrainiennes. Mais tant que le corridor est en activité et que la Russie exporte à bon rythme les cours n’ont pas raison de s’envoler.