Edito du 27 Janvier 2020

Après la Chine, c’est le tour de l’UE d’être dans la ligne de mire de Trump. Les Etats-Unis ont une balance commerciale déficitaire de 138 milliards d’euros (2018) avec l’Union Européenne. Depuis deux ans, les avertissements de Washington se succèdent sans la moindre avancée, alors que l’UE a signé les accords du CETA avec le Canada, et du MERCOSUR avec les pays d’Amérique du Sud. Le président Trump va probablement faire monter la pression. La menace de surtaxer à 25% les voitures européennes est déjà
formulée et pourrait devenir plus sérieuse, si les prochaines propositions de la commission européenne ne sont pas à la hauteur des exigences américaines. Parmi les attentes, il y a les produits agricoles. Les français souhaitent les exclure de la négociation, mais tous les pays de l’UE ne sont pas d’accord, et si c’était le cas, il faudrait sans doute faire d’importantes concessions sur d’autres secteurs économiques. L’UE se prépare donc à de fortes pressions sur les dossiers commerciaux, d’autant plus qu’il va falloir négocier en même temps les accords post Brexit avec l’Angleterre. D’ailleurs, sur ce sujet les anglais ont déjà également menacé de taxation les voitures européennes pour obtenir un accord avantageux.