Comment les élites de la fonction publique peuvent-ils abandonner leurs missions de gestion du budget de l’Etat et préférer s’occuper des pets des vaches ? Quand la cour des comptes recommande de diminuer le nombre de vaches en France afin de réduire les émissions de méthane et, au passage les subventions, on peut comprendre que cela suscite de profondes interrogations. Est-ce qu’il s’agit d’une action de diversion pour masquer l’impuissance de l’élite des corps de fonctionnaires pour solutionner le déficit abyssal du budget de l’Etat (125 Md€, 4.7% du PIB) et l’énorme accumulation de dettes (3 000 Md€) ? S’agit-il d’une stratégie de communication consistant à montrer que l’institution d’Etat en question est soucieuse des préoccupations à la mode ? S’agit-il d’une expression symptomatique d’esprits contaminés par l’idéologie écologiste prônant la décroissance ? Une chose est certaine, les hauts fonctionnaires totalement hors-sol sont encore bien en place à la tête des institutions et peuvent conduire l’agriculture française dans le même mur qui a provoqué l’effondrement de la filière énergétique nucléaire française. Alors oui, le chef de l’Etat a raison de parler de « pause règlementaire européenne » en matière environnementale, mais qu’en est-il de la pause règlementaire française ? Les acteurs économiques, comme la grande majorité des citoyens ne sont pas préoccupés par le nombre de vaches, mais bien plus par le manque de courage des dirigeants pour mettre en avant des approches rationnelles, le bon sens et la capacité de dire stop aux idéologies et aux lobbies des minorités.