Edito du 25 Juillet 2022

Un premier accord pour un corridor de sortie des grains ukrainiens a enfin été signé. Manifestement, les marchés n’y croient pas et ce n’est pas l’empressement des Russes à bombarder le port d’Odessa dès le lendemain qui leur donne tort. L’accord passé a le mérite de tenter de sortir les navires bloqués dans les ports ukrainiens depuis fin février. Ce n’est qu’après cette première étape qu’on saura s’il est possible d’envoyer de nouveaux bateaux avec toutes les contraintes d’inspection et de convoyage. La partie est loin d’être gagnée et les Russes sont bien décidés à compliquer le jeu. En dehors de l’accord signé et de manière parallèle, les occidentaux ont accepté la levée des contraintes frappant le commerce des grains et des engrais russes. C’est probablement le seul intérêt pour la Russie qui s’impatiente de pouvoir exporter massivement son blé. Or la question essentielle qui se pose maintenant est « comment reconquérir la confiance des opérateurs ?». Il n’y a pas de risque à répondre qu’il faudra un certain temps ! Même les chinois ne s’empressent pas. En revanche, tout le monde aura compris l’intérêt des Turques en tant que premier importateur de céréales dans le bassin de la Mer Noire. L’impact sur les échanges mondiaux ne sera donc pas immédiat, il faudra peut-être attendre la fin de l’année.