Les dévaluations monétaires en Russie, en Ukraine, au Brésil et en Argentine ont largement contribué aux baisses de prix des céréales et tourteaux cotés en €/t ou $/t. En revanche, les prix en monnaies locales subissent une très forte inflation, au point de mettre en difficulté toutes les filières d’élevages. Les hausses de prix des viandes ne sont plus supportables pour les consommateurs et ils se résignent à moins consommer. Cette situation peut avoir deux conséquences dans les marchés : La première est actuellement en discussion en Russie où une partie du gouvernement réclame une plus forte restriction
sur les exportations de céréales pour infléchir les prix intérieurs. L’effet serait bien entendu inverse sur le cours mondial. La deuxième conséquence concerne le Brésil et l’Argentine qui sont incités à augmenter leur part d’exportation de produits animaux. Ainsi, l’Europe devra faire face à une concurrence plus agressive, tant pour exporter que sur son propre marché intérieur.