Depuis le début de l’année les marchés céréaliers manifestent des signes de faiblesse. Pourtant, certains attendaient une reprise suite au ralentissement des exportations russes de blé. Bien au contraire, les cours sont rentrés dans une dynamique baissière. Manifestement la demande n’est pas à la hauteur des attentes du marché. C’est le cas de la Chine. Certes, il y a eu le conflit commercial avec les USA, puis l’épidémie de peste porcine, mais surtout d’importantes reventes de maïs issu des stocks d’intervention d’Etat commencées depuis un an. D’autre part, le déport de prix affiché sur la nouvelle campagne (-11%) rationne la demande. Ce contexte incite les principaux importateurs à consommer leurs stocks pour retarder leurs achats. Il est donc difficile de trouver de la demande additionnelle sur la campagne en cours et il n’est pas certain qu’un accord entre les américains et les chinois puisse en susciter à court terme. L’approche de la sortie d’hiver va redonner de l’importance au facteur météo, et en l’absence de problème, les cours continueront de converger vers ceux de la nouvelle campagne.