En passant de 5 pays à 11, les membres des BRICS veulent se donner les moyens de dédollariser les échanges économiques. Les nouveaux BRICS à 11 vont totaliser pratiquement autant d’échanges (6 260 milliards $) que les pays du G7 (7 000 milliards $). Avec l’entrée de l’Arabie-Saoudite et des Emirats-Arabes-Unis, ils cumuleront le plus important flux d’exportation de pétrole. L’entrée de l’Argentine vient grossir le rang des exportateurs de céréales et d’oléagineux auprès du Brésil et de la Russie. L’entrée de l’Egypte, l’Ethiopie et de l’Iran augmente considérablement le poids des importateurs de matières premières agricoles auprès de la Chine. Pour remplacer le dollar, les BRICS risquent de rencontrer beaucoup de déconvenues en raison de l’instabilité de leurs devises, seul le yuan chinois peut prétendre à une certaine stabilité. C’est au niveau de la population qu’on trouve la grande différence entre les deux organisations : Le G7 regroupe 10% de la population mondiale contre 45% pour les BRICS. Le contraste est fort au niveau des perspectives de développement. Le G7 défend les droits de l’homme et centre ses actions, ses moyens et son développement contre les changements climatiques, avec parfois le choix de la décroissance. Les BRICS mettent le progrès au centre de leur politique, ils veulent plus d’OGM pour mieux se nourrir, plus de technologies informatiques pour mieux se former, s’informer et contrôler.