Edito du 24 Octobre 2022

Les fluctuations de prix des matières premières sont un véritable « casse tête » pour les industriels. L’exemple le plus cinglant est sans doute le gaz, dont la valeur revient sur le niveau d’avant guerre, soit 3.5 fois plus bas qu’en août dernier ! Il y a comme un soulagement chez les industriels, bien que 100 €/mégawatt-h soit bien supérieur au 15 €/mégawatt-h de prix moyen constaté avant l’été 2021. Une telle conjoncture n’incite pas les investissements industriels et contraint souvent à des plans de production de très court terme. Malgré la guerre et les chamboulements géopolitiques, les marchés ne cessent pas leur travail de recherche d’équilibre. Tous passent par une phase spéculative, d’autant plus intense qu’ils sont libres, ensuite, la spéculation s’efface lorsqu’il y a un début d’équilibre offre/demande. Le marché européen du gaz est ponctuellement sur-approvisionné, les stockages sont tous pleins et trop de méthaniers font des « ronds dans l’eau » avant de trouver une place à quai. Dans une proportion différente, le même constat est fait sur le marché des engrais. L’observation de telles exagérations sur les marchés pose la question de leur transparence. Celle-ci apparait, bien souvent, inversement proportionnelle à la concentration des acteurs du secteur concerné.