Les récoltes prochaines s’annoncent plus prometteuses que celles de l’an dernier. Les prix de la nouvelle campagne affichent déjà une forte décote. Les producteurs et les industriels des productions animales craignent le retour de « boomerang », après avoir utilisé l’argument de hausse des prix de matières premières pour faire monter leurs prix. D’ailleurs, les discussions autour de la LME et de la contractualisation dans les filières agricoles ne comportent-elles pas un risque à ce sujet? L’indexation sur les cours matières premières tant revendiquée par les responsables agricoles s’appliquera-t-elle à la baisse? En vérité, il suffira qu’un producteur ou un industriel baisse son prix pour que la grande distribution demande à ses autres fournisseurs de s’aligner. Il s’agit d’une règle économique élémentaire que la GMS utilisera en mettant en concurrence des importations intra UE. L’obligation de compétitivité est donc plus que jamais exigée pour conserver ses parts de marché. Espérons que les productions animales particulièrement affectées cette année (œuf, porc, lait, volaille) pourront retrouver un peu plus de sérénité.