En économie de marché, le prix d’un produit est toujours le résultat d’une confrontation entre l’offre et la demande en vue d’obtenir un équilibre. Un marché fonctionne de manière optimale lorsque les forces concurrentielles sont équilibrées tant du côté de l'offre que de la demande. En France, on voudrait éviter la loi du marché pour les produits alimentaires. C’est ce que nous expliquent les experts chargés d’améliorer l’application de la loi Egalim. Ils préconisent de fortifier les pouvoirs de l’autorité administrative et d’élargir le concept de formation du prix « en marche avant » afin de se substituer à la loi du marché pour négocier un prix. Finalement, cela revient à prendre les coûts de production des producteurs pour fixer le prix des produits agricoles. Maintenant il est question d’y ajouter un prix d’énergie indexé, puis d’emballage, puis de transport, …, pour aboutir au prix négocié entre l’industriel et la GMS. Continuons ainsi, et l’autorité administrative française remplacera bientôt le marché ! Quid de la compétitivité d’un tel système dans un marché unique européen ? Ne serait-ce pas l’accélération assurée des délocalisations industrielles ?