Edito du 24 Février 2020

La crise sanitaire provoquée par le coronavirus impacte fortement les échanges de marchandises entre la Chine (et d’autres pays d’Asie) et le reste du monde. La chute des échanges est particulièrement spectaculaire concernant l’importation de produits manufacturiers chinois dans les pays occidentaux. Il faut de tels événements pour prendre conscience de notre dépendance à la Chine. Ainsi, nous risquons manquer de médicaments parce que les usines chinoises tournent au ralenti. Mais la vraie raison de cette dépendance est que nous avons donné la production aux chinois pour baisser les prix, entraînant la fermeture des usines en France et en Europe. L’ensemble de nos filières industrielles sont concernées par ce constat. Nombreux découvrent que nous ne possédons plus d’usines de production pour certains médicaments essentiels. Nous sommes en plein paradoxe de la société occidentale qui, depuis déjà vingt ans, a mis « l’obligation de précaution » dans sa constitution et n’a jamais eu la précaution de protéger son industrie du médicament et ses autres industries ! Cette crise sanitaire du coronavirus doit servir à réaliser l’état de nos carences, dont la plus importante est, sans aucun doute, le manque criant de stratégie industrielle au niveau de l’Europe.