Edito du 23 Mai 2022

Le passage sur la nouvelle campagne, céréalière et oléagineuse, sera marqué par une importante progression des prix de revient des matières premières. Les marges brutes prévisionnelles des élevages sont bien souvent négatives, avec une inquiétude extrême en production porcine. D’autres secteurs d’activités industrielles dans la transformation des grains se trouvent en position délicate de rentabilité. La situation incite à reporter les décisions d’achat tant que les marges restent dans le rouge. Le fonctionnement des marchés s’oriente vers un mode court terme que nous appelons « marché de la main à la bouche ». Le niveau actuel des prix est essentiellement du à la guerre en Ukraine. Il suffirait d’un accord de cesser le feu (souhaitable) pour provoquer une effondrement des prix. La même baisse brutale pourrait intervenir en cas de mise en place d’un corridor d’exportation sécurisé sur le port d’Odessa. Toute la problématique est de savoir : quand une solution sera-t-elle trouvée ? En attendant, l’industrie est face à un risque de prix aussi important, qu’elle décide d’acheter ou pas !