Edito du 22 Janvier 2018

Les états généraux de l’alimentation ont fait couler beaucoup d’encre mais force est de constater qu’ils n’auront pas changé le modèle de négociation entre producteurs, industriels et GMS. L’annonce par le gouvernement d’une prochaine loi portant sur la limitation des promos abusives et le relèvement du seuil de revente à perte n’émeut que peu les distributeurs. En réalité l’action de l’Etat en matière de fixation de prix est extrêmement limitée par l’Europe ; L’accord de libre-échange de l’UE vise la performance économique à travers la mise en concurrence et la compétitivité. Ces deux valeurs comportent une dimension contradictoire avec l’idée consistant à faire la transparence sur les prix de revient, comme si tous produisaient la même chose de la même manière. C’est justement en recherchant à différencier son produit par la qualité, le processus, son coût qu’il peut y avoir gain de valeur ajouté. Pour sa part, la GMS a déjà tiré profit des états généraux de l’alimentation en ressourçant son marketing autour du « bio », du « non ogm » et du « zéro pesticide ».