La prédominance des sujet écologistes sur l’économie se renforce en Europe. Certes, ce n’est pas nouveau, en revanche la manière de traiter les questions posées prend une tournure plus radicale. Les politiques n’ont plus de complexes à interdire l’existence d’une production lorsqu’elle porte atteinte à l’écologie. Nous en avons un exemple avec la mise en œuvre du plan hollandais de réduction de 50% des rejets d’azote, il va supprimer 30% à 50% des productions animales, donc des éleveurs. Bien sûr, d’autres Etats vont s’appuyer sur cet exemple pour faire de même. Mais alors, qu’adviendra-t-il de notre souveraineté alimentaire ? C’est une question fondamentale qui nécessite une réflexion stratégique et géopolitique. Où sont les études ? Sont-elles véritablement réalisées ? On peut parfois en douter, il suffit de regarder la manière dont l’Allemagne a raisonné sa sortie de l’énergie nucléaire. La Hollande a prévu une dépense de 25 milliards d’euro pour transformer et fermer des élevages : 25 milliards pour produire moins et peut-être mettre en péril l’alimentation de la population !? Le dixième de cette somme aurait suffit à mettre en œuvre les technologies et les process de traitement de l’azote. L’engrais organique est tant attendu pour remplacer les formulations chimiques au coût énergétique insupportable.