Un sommet des BRICS aura lieu cette semaine en Russie : il rassemblera 32 pays dont 5 nouveaux membres (Iran, Egypte, Ethiopie, Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite) et des candidats tels que la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Malaisie. Les sanctions occidentales contre la Russie ont eu l’effet catalyseur sur l’élargissement du groupe BRICS. La Russie compte sur cet évènement pour faire progresser tout ce qui pourra permettre le contournement des sanctions qui la vise. Elle place en priorité l’émergence d’une plateforme de paiement internationale qui soit un réel système de paiement alternatif au réseau mondial Swift. Il lui faut pour cela convaincre les plus grands acteurs des échanges internationaux du groupe, soit la Chine, l’Inde, l’Arabie Saoudite et le Brésil. Or, ces pays dépendent de l’occident pour la majorité de leurs échanges. La tâche ne sera donc pas facile. La Russie va alors essayer de cibler des catégories d’échange, comme des matières premières agricoles, dont le Brésil et la Russie sont des exportateurs majeurs vers les autres pays membres des BRICS. Il en va de même sur le pétrole. Ainsi, on peut mieux comprendre le sens des dernières décisions russes consistant à traiter exclusivement en direct tous les appels d’offres d’Etats sur les céréales. Un tel aboutissement impacterait inévitablement les débouchés occidentaux et le fonctionnement des marchés.