Edito du 21 Novembre 2022

Les semis de blé d’hiver dans l’hémisphère nord se terminent et révèlent déjà un premier handicap pour la future récolte 2023. Les surfaces semées sont probablement en baisse : l’Ukraine n’aura pas ensemencé 2.5 Mha en raison de la guerre, l’UE pourrait afficher une légère baisse en raison d’un plus grand intérêt pour le colza, les US enregistrent une légère progression. Seule l’Inde annonce une forte hausse de ses surfaces blé (+15% soit +1.3 Mha). Pour éviter une baisse de production mondiale de blé en 2023, il faudra semer beaucoup plus de blé de printemps dans les grandes régions comme le Canada, la Russie, le Kazakhstan. Il s’agit d’un défi pas évident à relever, car la compétition avec d’autres cultures sera forte (canola, maïs, …) et, par ailleurs, la Russie pourrait souffrir d’un manque de moyens financiers. Nous avons, toutefois, un atout, c’est le niveau de prix élevé de l’ensemble des matières premières agricoles. C’est un facteur d’incitation fort pour mettre plus de terres en culture à travers le monde. Nous avons un effort de productivité à réaliser et c’est l’affaire de tous les pays. Pourtant, l’UE ne le fera pas !