Edito du 21 juin 2013

La commission de Bruxelles vient de recevoir l’aval des 27 Etats membres pour négocier un accord de libre-échange avec les USA. Les secteurs de l’armement et de la culture seront exclus. On peut parfaitement comprendre les motivations qui poussent à exclure l’armement. En revanche, les motivations de l’exclusion du secteur culturel prêtent à discussion tant elles pourraient comporter une dimension de jurisprudence pour les autres secteurs économiques. En effet, il est délicat pour nos hommes politiques d’expliquer l’exception culturelle sans prendre le risque de faire une démonstration d’inégalité. Il y a d’un côté les entreprises et les hommes qu’on « largue » dans l’économie mondiale du libre-échange, et de l’autre côté, celles et ceux qui sont « exemptés de combat ». Soyons optimistes, le passé a démontré l’intérêt des accords de libre-échange et l’Europe en a profité. Cependant, les temps changent et les écarts de compétitivités et de devises entre pays ont considérablement augmenté. Une zone de libre échange est une formidable opportunité pour ceux qui ont les meilleurs facteurs de compétitivité. L’économie française sera-t-elle en bonne posture pour affronter une nouvelle concurrence ?