Les élections présidentielles de ce week-end en Argentine marquent un changement de pouvoir très fort. Le nouveau président J. Milei propose un changement radical de gestion de l’économie dont une grande part dépend du secteur agricole. Il compte effectuer des coupes franches dans les dépenses d’Etat afin de baisser les impôts, supprimer les taxes sur les exportations, puis abandonner le peso pour adopter le dollar US afin de relancer le commerce. Les producteurs agricoles et les industries de transformation n’attendent pas autre chose pour développer les productions et le commerce, jusque-là entièrement inhibés par les taxes et le contrôle des changes monétaires. La première interprétation des changements à venir peut paraitre encourageante pour le commerce des matières premières agricoles, d’autant plus que l’Argentine prépare des récoltes bien meilleures. Mais l’importance des défis, dont une inflation à plus de 140% et l’insolvabilité de l’Etat face aux échéances de la dette, a de quoi compliquer la réalisation des promesses du candidat...