Edito du 20 Janvier 2025

Ce que le nouveau président des USA annonce pour son pays pourra être économiquement redoutable pour les autres. La décision de sortir de l’accord de Paris sur le climat, les révisions et les simplifications des normes, la suppression d’un tas de procédures administratives et de taxes, sont des actions d’importances que la nouvelle administration devra réaliser afin d’améliorer durablement la compétitivité de l’appareil productif américain. Le tarif douanier sera l’outil de négociation des écarts commerciaux anormaux avec le reste du monde, ou le moyen de protéger des secteurs stratégiques. L’Europe, comme bien d’autres blocs économiques, semble attendre la mise en oeuvre des promesses américaines pour commencer à imaginer des stratégies économiques nouvelles. Il y a là une forme de résignation et d’impuissance. L’Union Européenne est avant tout un « marché unique ». Politiquement c’est 27 pouvoirs politiques juxtaposés qui cohabitent. Les plus malins se précipiteront pour négocier un avantage sectoriel avec l’Oncle Sam, retardant, ainsi et encore, le processus de construction d’une véritable Europe. Quoi qu’il en soit, la nouvelle Amérique va inéluctablement déclencher l’impérieuse nécessité d’un choc de compétitivité en France. Nous avons un atout, c’est le record de la dépense publique et le moment de le sortir (ou plutôt d’en sortir) approche.