Edito du 20 Avril 2020

La gestion de la reprise économique est bel et bien engagée par certains pays. Les plus réactifs pourront engranger les commandes et refaire redémarrer leurs secteurs industriels. Mais l’inconnue reste le niveau de consommation : Retrouvera-t-on le niveau d’avant, et à partir de quand ? Tous les marchés n’ont pas encore intégré l’ampleur de baisse de la consommation comme pour le pétrole. C’est le travail que devront faire les marchés de matières premières agricoles dans les prochaines semaines. Le maïs et les huiles végétales ont un temps d’avance imposé par la spectaculaire chute du débouché biocarburant. Mais la demande est en baisse pour bien d’autres matières premières agricoles majeures. Le blé est moins consommé en alimentation animale et en amidonnerie, mais l’impact est momentanément gommé par la constitution de stocks dans les pays importateurs africains. L’orge a perdu une part de débouché malterie. Les viandes et les produits laitiers sont moins consommés avec l'arrêt de la restauration collective et des restaurants. Des excédents de productions vont donc s’accumuler, risquant de déstabiliser les prix. Mais l’incertitude majeure restera l’évolution du pouvoir d’achat du consommateur en lien avec le chômage.