L’accord de libre-échange du Mercosur est en réalité quasi entériné par l’UE. Les responsables politiques français diront que l’UE a signé l’accord mais pas eux. Cela leur permettra de détourner très vite, le sujet vers des propositions de compensations nationales, avec l’objectif de toujours valoriser leur action de protection des citoyens et de l’économie. Mais quand allons nous réaliser que ces pratiques de protection sont finalement toxiques pour l’économie du pays ? Ne faut-il pas plus « permettre » que « protéger » ? La meilleure des protections ne serait-elle pas de préparer et former les citoyens au fonctionnement de l’économie ; de faciliter l’accès des entreprises aux meilleurs facteurs de production ; d’inculquer une nécessité de compétitivité à chaque métier, à chaque entreprise ? Notre problème est à l’intérieur de l’UE, en agriculture comme dans tous les autres secteurs de l’économie, tout simplement parce que nous avons négligé la notion de compétitivité depuis trop longtemps. Aujourd’hui, le Mercosur est l’alibi parfait des responsables politiques pour éviter de traiter la question cruelle de la non-compétitivité de l’économie française en Europe.