Edito du 19 juillet 2013

La semaine dernière, la Commission de Bruxelles a mis fin au régime de restitution à l’exportation de poulet sur pays tiers. Pour la première fois, l’Europe ne subventionne plus aucun produit agricole à l’exportation. Il ne s’agit pas là d’une surprise mais de l’objectif fixé par la réforme de la PAC de 1994, elle-même consécutive aux accords de l’OMC (accord GATT dit « Uruguay Round »). Ainsi l’ensemble des productions agricoles européennes sont en phase avec les cours mondiaux. Le dossier agricole a souvent été un « boulet » pour la diplomatie européenne, elle pourra maintenant négocier plus librement sur les autres secteurs. L’agriculture est censée développer ses exportations sans qu’il y ait le risque d’attaque de la part des partenaires de l’OMC. C’est donc la compétitivité des produits européens qui devra être à la hauteur pour continuer à exporter. Sur ce plan, l’Europe s’est fortement handicapée ces vingt dernières années en alourdissant les contraintes environnementales et en ralentissant les progrès de la recherche. La récente décision de Monsanto d’abandonner définitivement toutes demandes d’homologation des variétés OGM pour la culture en UE est symptomatique du choix de l’Europe : Nous ne produirons pas « compétitif » mais nous consommerons la compétitivité des autres !