La baisse sans discontinuité du prix des céréales atteint des seuils critiques pour la production. Le prix du blé repasse sous les 200 €/t et celui du maïs sous les 170 €/t sur le marché à terme de Paris (Matif). Ces niveaux de prix induisent des marges de production négatives dans les grands pays céréaliers exportateurs. Cette situation pousse les producteurs à diversifier leur assolement. Le blé et le maïs vont perdre des surfaces au profit des graines oléagineuses (soja, colza, tournesol) dont les prix laissent espérer une meilleure marge à l’hectare. Cette régulation opérée par les marchés a vocation à rétablir un équilibre de prix à moyen terme. Cependant, elle comporte le risque d’exposer les marchés céréaliers à une plus vive volatilité en cas de menaces climatiques sur les cultures.