Edito du 19 Février 2018

A la veille du salon de l’Agriculture, nos politiques se préparent à répondre aux différentes questions des producteurs dans un environnement économique plutôt dégradé. On peut déjà s’attendre à une réponse autour de la qualité, de la sécurité et de la traçabilité pour mieux vendre ses produits. La volonté de développer l’agriculture biologique est aussi une des réponses à laquelle il faudra s’attendre mais cette niche devient de plus en plus prisée de nos concurrents producteurs. En effet, les russes ont émis récemment leurs souhaits d’augmenter considérablement leur production biologique afin de répondre au besoin du marché européen. Leur cahier des charges présente aujourd’hui 70% d’équivalence aux normes européennes et leur objectif est d’atteindre 95% d’ici 5 ans. A ce niveau, ils pourront exporter librement leurs produits vers l’Europe avec des coûts de production nettement inférieurs aux nôtres (foncier, main d’oeuvre). Dans ce contexte, les aides actuelles dédiées à cette production en France seront-elles suffisantes? Est-ce que les consommateurs privilégieront les produits bio français ou les produits bio moins chers?