Edito du 18 Novembre 2019

La Chine ne montre pas d’impatience dans la négociation des accords commerciaux avec les USA, alors que les américains doivent gérer plus de nervosité chez les Farmer. Un des enjeux majeur pour les dirigeants chinois est d’assurer la sécurité alimentaire de son peuple qui, jusqu’à présent, est largement dépendant des matières premières agricoles américaines. Or, depuis le lancement de la guerre commerciale, mi 2018, la Chine démultiplie les accords commerciaux avec les grands pays agricoles. Elle s’appuie sur l’alliance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et propose au Brésil et à la Russie de reprendre une partie des parts de marché alimentaire sur les américains. En contrepartie, la Chine s’implique massivement dans le financement des infrastructures logistiques. La même démarche s’applique avec l’Ukraine et d’autres pays africains. En un an et demi, la Chine a fait chuter sa dépendance alimentaire aux USA dans des proportions proche des 50%. Comment pourrait-elle revenir en arrière ? Acceptera-t-elle un accord pour 50 milliards d’achats annuels de produits agricoles US au risque de remettre en cause ses investissements structurels chez ses nouveaux partenaires ?