Le résultat des élections en Russie renforce le pouvoir guerrier de son président. Il a le champ libre pour augmenter les moyens affectés à la guerre en Ukraine. Les grands experts militaires craignent que Odessa soit le prochain enjeu stratégique des Russes. Prendre la ville est un moyen de bloquer 75% des exportations ukrainiennes, c’est aussi ouvrir la voie vers la Transnistrie et la Moldavie. Si tel est le projet, nous n’en avons pas fini avec les perturbations géopolitiques sur les marchés de céréales. En bloquant Odessa, les Russes auraient un pouvoir total sur le tiers des échanges mondiaux de blé. Mais qu’en feraient-ils ? Après une phase de sidération et d’inflation spéculative, les russes continueront probablement à faire de la diplomatie marchande avec le blé. Il s’agirait avant tout de traiter des marchés sous le prisme politique, généralement déconnecté de l’économie de marché occidentale. Cela signifierait une perte significative de débouchés pour les occidentaux, avec des conséquences qui finalement pourront difficilement être haussières pour le blé.
