La Russie est en passe d’atteindre l’autosuffisance pour sa consommation de viande. En 2019 les importations de viandes (toutes espèces) tomberont à 3,6% de la consommation, contre 12% lors de la mise en place de l’embargo par l’Europe, en 2014. Autant dire que le marché russe est définitivement perdu pour les éleveurs européens. La Russie a pleinement réussit son plan de développement de l’élevage et de l’agroalimentaire. Les investissements dans des structures performantes vont maintenant leur permettre de partir à la conquête des marchés à l’exportation. Des accords sont négociés avec la Chine aussi bien pour le marché du lait que pour ceux du porc et du poulet. Face à cette nouvelle concurrence, l’Europe doit s’interroger sur sa capacité à conserver une part de marché dans les échanges mondiaux de viande.