Edito du 17 Octobre 2016

La Chine est le moteur principal des échanges mondiaux et particulièrement de matières premières. Or, son économie est en phase « d’atterrissage » selon les avis des experts. Concrètement, la croissance de son PIB est moins forte (6.6% en 2016 contre plus de 13% à la fin des années 2010), les exports sont en baisse (-10% cette année), les importations aussi (-1.9%) et l’excédent commercial est en chute de 30%. Il y a un ralentissement marqué qui touche le secteur de la construction immobilière et le secteur de la production industrielle, d’où des baisses d’importations significatives en fer et cuivre (-8.2%). Mais les
chiffres consolidés masquent des divergences, comme l’industrie alimentaire toujours en fort développement. La Chine compte 20% de la population mondiale et seulement 9% des terres cultivables, ce qui en fait un pays durablement importateur de matières premières agricoles et de produits alimentaires. Les changements qui se profilent sont essentiellement politiques. Au plan intérieur, elle pense à réorienter sa politique agricole pour équilibrer ses dépendances vis-à-vis de l’importation (ex- : augmenter la production de soja). Au plan international, elle prend possession des facteurs de production (terre, entreprises).