Après le discours du vice-président Américain JD.Vance à la conférence de sécurité de Munich, des fonctionnaires Européens seraient sortis en pleurs. Pourtant, ils ne sont en rien impactés pour le moment et personne ne leur a encore demandé le moindre effort. Peut-être est-ce plus le symbole d’un rêve trop idéologique qui ne pourra pas se réaliser. Trump veut remonter l’Amérique en menant une guerre économique, or l’Europe n’est pas armée pour y répondre. Le ton est donné et la cadence risque d’être soutenue. Le premier coup est celui des tarifs douaniers, et nos produits alimentaires seront dans le viseur. Le deuxième coup sera probablement l’Ukraine, où l’UE pourrait subir deux grosses factures. L’une pour la reconstruction, l’autre pour intégrer l’Ukraine dans l’UE. Le troisième coup sera le choc de compétitivité essentiel, celui que l’UE devra faire pour conserver une part de ses exportations et pour ne pas perdre le reste de son industrie. Le gain de compétitivité des Américains s’annonce considérable si les objectifs de baisse des dépenses d’Etat sont atteints, et si l’innovation technologique appuyée par l’IA se poursuit. L’impact sur la Chine pourra rediriger et amplifier ses exportations vers l’UE. Enfin, le quatrième coup concernera la défense européenne. L’UE va devoir investir deux à trois fois plus pour se construire une véritable défense. Les défis sont maintenant énormes pour l’Europe, les priorités doivent vite être revues. Pas sûr que le règlement EUDR anti-déforestation ne voit le jour …
