Edito du 16 Novembre 2020

Les marchés de céréales et d’oléagineux sont sous tension depuis que la Chine a repris un rythme d’importations effréné. Mais ce n’est pas la seule raison. Les récoltes de 2020 ont aussi déçu parce qu’elles ne vont pas permettre de remonter les stocks. Les grands exportateurs auront des stocks plus bas à la fin de la campagne 2020/2021 pour toutes les matières premières, avec une dégradation plus marquée en soja et en maïs. Les marchés envoient des signaux pour susciter plus de production. C’est ainsi qu’en France le prix du blé progresse de 16% depuis début août, le maïs +16% et le soja +31%. Nous constatons la même évolution des cours mondiaux, sauf celle du maïs qui est bien supérieure (+38%). Le signal semble avoir été entendu en blé, puisque les semis progressent dans les grands bassins de production de l’hémisphère nord. Les semis de maïs et de soja devront aussi augmenter au printemps. Les hausses de surfaces permettront de limiter la remontée des prix sur la nouvelle campagne. Mais les marchés resteront nerveux jusqu’à la récolte, en attendant la preuve d’une nette amélioration de la production pour inverser leur tendance de fond.