Edito du 16 Décembre 2024

Même s’il reste l’étape du vote des parlements nationaux à passer, le monde agricole prend encore un coup au moral avec la signature de l’accord Mercosur. Cet accord comporte un danger pour la filière viande bovine, toutefois limité par un contingent d’importations. Mais l’absence de clauses miroir sur les normes de production est, à juste titre, jugé inadmissible par les agriculteurs. Les normes, les contrôles, le manque de liberté sont maintenant analysés comme les vraies causes de perte de compétitivité de l’agriculture et plus généralement de l’économie française. Le personnel politique nous montre qu’il accepte de s’affranchir des normes lorsqu’il négocie un accord de libre-échange. Les décideurs politiques sont capables de voter des lois d’exception pour des grands projets, comme la rénovation de Notre Dame de Paris, afin d’éviter les montagnes de procédures, d’enquêtes, d’autorisations, de recours et de délais infinis. N’est-ce pas là la démonstration et la preuve du bon diagnostic et de l’efficacité de la solution. Alors pourquoi ne pas l’appliquer à l’ensemble de l’économie ? Pour Notre Dame, ils ont fait le bon choix, ne craignons pas d’exiger le même pour l’agriculture.