Edito du 16 Décembre 2022

Les marchés céréaliers s’apprêtent à terminer l’année sur des niveaux de prix qui se rapprochent des niveaux d’avant guerre ; C’est d’ailleurs pleinement le cas sur les marchés mondiaux cotés en dollar, la dévaluation de l’euro faisant encore apparaitre des prix plus élevés. Les marchés se sont adaptés au contexte de guerre Russo-Ukrainienne ; Le fait le plus notable est l’instauration et la continuité du corridor ukrainien, les Russes ont d’ailleurs bien compris l’utilité de cet outil pour obtenir plus de facilités sur leurs propres exportations. Cette gestion a sans doute contribuer à stopper les paris haussiers des fonds financiers mais pas seulement. Malgré ce constat il est toujours question d’inflation, dont l’ampleur est annoncée encore plus forte sur l’alimentaire en 2023 ; Comment se fait-il ? Objectivement, à ce stade, la raison n’est pas le prix des matières premières agricoles. Il s’agit bien plus de faire passer les hausses des coûts structurelles de l’ensemble de l’économie ; A commencer par le coût de l’énergie dont le prix restera très chère aussi longtemps que l’Europe n’aura pas solutionnée la question de sa souveraineté énergétique. Vient ensuite le coût de la main-d'œuvre qui progresse au gré de l’inflation, et surtout, le coût du manque de main-d'œuvre. Le manque de bras devient critique en agriculture, il contribue à l’accélération des cessations d’activités dans le secteur élevage. Enfin, la hausse des taux d’intérêts ne sera pas neutre puisque le financement coutera trois fois plus cher.