Les américains ont fait progresser le rendement du maïs de 42% entre 1996 (8.16 t/ha) et 2017 (11.61 t/ha). Cette évolution est totalement corrélée avec le développement des maïs OGM dont la surface est passée de 2% à 92% sur la même période. La productivité progresse de manière encore plus fulgurante au Brésil pour les mêmes raisons (+80% rdt-). Nous aurions pu faire pareil en Europe, mais nous avons fait un autre choix qui nous a conduit à devenir l’un des quatre plus grands importateurs mondiaux de maïs. La nouvelle PAC pourrait amplifier le mouvement et faire passer l’Europe en situation de déficit structurel sur l’ensemble des céréales, ceci grâce à l’objectif de conversion de 35% des surfaces labourables vers la production bio. Nourrir le monde ne fait manifestement plus partie des préoccupations européennes. Les Amériques, la Chine, la Russie et bientôt l’Afrique vont continuer de répondre à des besoins croissants en matières premières agricoles. Ces pays ont conscience du rôle stratégique de la nourriture alors que le monde connait un appauvrissement des stocks et une démographie toujours trop forte.
