Alors que la règlementation pousse les citoyens à consommer de manière plus responsable, l’instance juridique européenne suprême impose l’interdiction de toute loi nationale faisant obligation d’indication de l’origine du lait et des viandes sur l’étiquette du produit vendu. N’y a-t-il pas là une contradiction de nature à alimenter la défiance des consommateurs ? Certes, les institutions européennes doivent lutter contre les entraves à la libre circulation des produits à l’intérieur de l’UE, mais n’ont-elles pas aussi le devoir d’assurer le bon niveau d’information des consommateurs ? En réalité, derrière cette question d’étiquetage se cache la lourde carence de compétitivité des productions françaises. L’industrie agroalimentaire française, qui est encore exportatrice, est bien souvent dans l’obligation de s’approvisionner, pour partie, à moins cher chez ses voisins européens si elle veut conserver ses usines en France.