Six mois après le soulèvement du monde agricole français y a-t-il des changements notables sur le terrain ? Malheureusement très peu ! On retiendra la suspension des 4% d’obligation de jachère, puis la simplification des procédures pour la construction de certains bâtiments d’élevage (petits et moyens). Pour le reste, rien n’a changé, et la période de flottement politique actuelle n’augure rien de bien bon. Les forces politiques pro-écologistes et pro-interventionnismes étatiques n’ont jamais été aussi présentes. Elles proposent de gouverner avec plus de priorité sur l’écologie : produits phyto-, engrais, vaches et méthane, élevage, méga-bassine seraient autant de sujets à contraindre. L’exemple de taxe méthane par vache qui va être mise en place prochainement au Danemark pourrait certainement être soumis à débat en France. La gouvernance économique proposée repose avant tout sur la pression fiscale, puis sur le contrôle des prix, dont particulièrement les produits alimentaires. Autrement dit, tous les ferments pour une nouvelle révolte du monde agricole et, plus largement, du monde rural, sont parfaitement intacts.