Edito du 15 Février 2016

L’idée d’un fond financier, alimenté par la GMS, pour aider la filière porcine fait son chemin et c’est sans doute une action intelligente pour sortir les élevages porcins de l’ornière actuelle. En même temps, un tel dispositif constitue une forme d’aveu et d’acceptation de domination de la distribution sur les éleveurs. Le modèle économique de la filière porc française aurait conduit à faire de la GMS le « mécène » de l’élevage ! Au-delà du caractère bienfaisant de l’action, on donne encore plus de pouvoir à la GMS. Cette mesure ne suffira pas à régler les questions fondamentales de compétitivité, de formation du prix de marché et du déséquilibre des relations « producteurs / transformateurs / distributeurs ». Elle ne permettra pas non plus de s’affranchir d’une remise à plat du modèle économique de la filière porcine, pourtant nécessaire à son développement.