L’Union Européenne a accordé aux britanniques un délai pouvant aller jusqu’au 31/10/19 pour sortir de l’Union. Sur le plan économique, cette décision a renforcé l’euro par rapport au dollar. Les entreprises exportant vers la Grande Bretagne ont pu éviter la pagaille qu’aurait générée le « no deal » au 12 avril dernier. L’ensemble des industries agroalimentaires françaises exportent vers le marché britannique et très peu d’entreprises se sont préparées à une fermeture des frontières. Pourtant, c’est le risque en cas de sortie avec un « no deal » et cette solution n’est pas plus écartée pour les six prochains mois qu’elle ne l’était avant. Le délai est donc aussi précieux pour les européens. Ils doivent préparer les plans « B » pour chaque marché exposé aux risques d’arrêt des exports vers la Grande Bretagne. Concrètement, si les anglais, qui sont les premiers importateurs de produits laitiers européens, arrêtent d’importer nos produits, vers quel marché les redirige-t-on ? Quelle mesure prépare-t-on pour restructurer la production ? Nos politiques ont peut-être préparé les services douaniers, mais aucune mesure n’a été anticipée pour les marchés.